Alors que le rythme de la croissance mondiale ralentit, les investisseurs devraient se préparer à une éventuelle période de volatilité soutenue

11 janvier 2019

Après une reprise marquée consécutive à la crise financière, l’économie mondiale approche maintenant de la fin du cycle de croissance actuel, ralentissant sous l’effet conjugué du resserrement des conditions financières, de la fin des mesures de relance américaines et de l’intensification des tensions commerciales sur le plan international.
C’est le point de vue de Christophe Van Canneyt, Chief Economist de Puilaetco Dewaay Private Bankers, qui partage aujourd’hui ses perspectives annuelles pour l’économie mondiale, les marchés financiers et les principales classes d’actifs en 2019.
« Bien que nous soyons à un stade avancé du cycle économique, nous n’en sommes pas encore au terme, » explique-t-il, soulignant les perspectives positives pour les marchés émergents, qui devraient progresser à un rythme d’au moins 4,5 % au cours des trois prochaines années. Il ajoute que le taux de croissance du PIB dans les économies développées pourrait toutefois passer de 2,4 % en 2018 à seulement 1,7 % en 2020, entraîné par une croissance nettement plus faible dans la zone euro et au Japon.
Selon Frank Vranken, Chief Strategist de Puilaetco Dewaay Private Bankers, les incertitudes politiques persistantes en Europe continuent d’exacerber les inquiétudes, retardant les grandes décisions d’investissement et contribuant à une croissance annuelle prévue inférieure à 2 %. Parallèlement, il convient de noter que 2019 n’est pas une année électorale décisive dans la plupart des pays. « Cette continuité politique pourrait contribuer à créer un climat de stabilité générale qui pourrait avoir une influence positive sur des marchés financiers agités », commente-t-il.
En ce qui concerne les devises, il anticipe un raffermissement du dollar par rapport à l’euro au premier semestre de l’année, puis une inversion de ces gains au cours des trimestres suivants. Le yen semble quant à lui sur le point de se raffermir tandis que le sort de la livre sterling sera scellé au moment où l’accord final sur le Brexit sera définitivement signé.
Dans ce contexte macroéconomique complexe, les investisseurs obligataires éprouveront encore certaines difficultés. Après un quatrième trimestre tumultueux, les marchés boursiers mondiaux semblent sur le point d’enregistrer une performance en dents de scie, générant à la fois une volatilité préoccupante et d’importantes opportunités pour les investisseurs aux nerfs d’acier.
Dans l’ensemble, Frank Vranken anticipe une poursuite de la croissance à un chiffre des bénéfices, dans la partie moyenne de la fourchette.
Les perspectives des actions japonaises restent les plus favorables parmi les grandes régions, reflétant l’attrait persistant des niveaux de valorisation et la solide croissance des bénéfices. Par contre, après une année 2018 décevante, l’Europe semble être le marché le plus susceptible cette année de souffrir des révisions à la baisse des bénéfices.
La diversification est devenue un facteur clé de réduction du risque au sein des portefeuilles
Pour Frank Vranken, compte tenu de la volatilité actuelle sur les marchés et de l’incertitude qui règne sur le plan géopolitique, la diversification est devenue un facteur clé de réduction du risque au sein des portefeuilles. « En raison de leur faible corrélation historique avec la performance des actions et des obligations, les placements alternatifs peuvent jouer un rôle important dans ce processus de diversification », explique-t-il.
Et d’ajouter : « Parallèlement, les investisseurs doivent évaluer la volonté et la capacité de la direction à affecter les ressources de manière stratégique et à maintenir un avantage concurrentiel à long terme. Cela comprend l’examen des facteurs environnementaux, sociétaux et de gouvernance qui sont fortement corrélés à la performance globale. »
Dans un contexte de ralentissement de la croissance mondiale, les perspectives pour les matières premières sont mitigées, conclut Frank Vranken. « Après leur évolution en dents de scie en 2018 », développe-t-il, « nous nous attendons à ce que les prix du pétrole restent sous pression, tandis que l’or devrait briller au cours des 12 prochains mois. »
Photo: Christophe Van Canneyt, Chief Economist de Puilaetco Dewaay Private Bankers
Puilaetco Dewaay Private Bankers fait partie du groupe KBL European Private Bankers (KBL epb).

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