Jean-Pierre Buyle

Jean-Pierre Buyle

Président de l’Ordre des barreaux francophones/germanophone - Avocat Associé

Crash test des banques européennes

05 novembre 2014

Certaines banques n’ont pas réussi le crash test de la BCE. Qui dit ne pas passer rentre dans les plans de résolution avec des mesures de bail-in. Ou bien on sauve la banque et cela va se faire par une injection de capitaux nouveaux ou bien alors il s’agit d’une défaillance. Qui va alors contribuer?

Le mécanisme envisagé veut que ce soit les actionnaires de l’établissement de crédit qui sont visés en premier lieu, ensuite les créanciers obligataires puis les clients qui possèdent plus de 100.000 euros globalement. Ceux qui vont payer ce sont ceux qui ont des dépôts supérieurs à 100.000 euros puisque ceux qui ont des dépôts de moins de 100.000 euros devraient en principe être couverts par ce troisième pilier qui fonctionne déjà mais qui est un pilier national. Le but est de fédéraliser et de monter au-dessus de 100.000 euros. Mais rappelez-vous Chypre: on a failli laisser tomber une banque…
Est-ce que la Belgique est concernée? Concernant Axa, elle a été immédiatement recapitalisée. Quant au cas de Dexia, on ne peut pas dire que ce soit une banque qui a des perspectives de redressement… Dexia est une banque qui est en atterrissage actuellement, secourue largement par les Etats. Si même ce crash test était négatif pour cette banque, on ne peut pas dire que ce serait catastrophique puisqu’aujourd’hui, il existe déjà des mesures qui encadrent cet établissement. De plus, tout le monde sait qu’il a une durée de vie extrêmement limitée. Qu’on lui donne le temps de dénouer ses opérations, investissements et prises de position décidés en son temps. Sous cette forme là, je pense qu’elle n’a que peu d’avenir devant elle.



Laissez une réponse

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués *