Bruno Colmant

Bruno Colmant

Professeur d'économie à l'université. Membre de l'Académie royale de Belgique. Stratège. Écrivain. Conférencier.

Guerre ou paix

15 juillet 2016

Depuis plusieurs trimestres, une crue vérité éblouit : le niveau de dangerosité du monde a significativement augmenté. Peut-être même que des guerres, de formulations inconnues, se rapprochent. Dans tous les continents, des foyers belliqueux s’embrasent. Bien sûr, ils ont tous leur genèse que des historiens perceront à jour, peut-être, dans le futur. Il n’empêche : les brasiers sont nombreux.

La Chine, prédatrice d’océans, déséquilibre les rapports navals, les deux Corées ont incontestablement augmenté le niveau de risque de conflit, la Russie veut progressivement regagner son champ de dominance, notamment au sein des trois Etats baltes, alors que des forces de l’OTAN, certes modestes, sont déplacées à l’Est. Le Moyen-Orient et de nombreux pays d’Afrique du Nord sont en guerre tandis que les Etats-Unis vont progressivement accélérer leur désengagement militaire étranger, tirant définitivement un trait sur la doctrine Roosevelt.

L’Europe continentale est aussi en guerre mais c’est une guerre à la formulation inconnue, ou plutôt oubliée, parce que c’est une guerre civile. C’est-à-dire une guerre entre nous. Nous ne connaissons pas les règles de l’engagement, ni encore de conscription. Une guerre exige de mourir pour une idée. Mais, comme l’expliquait Bernard-Henri Lévy, nos démocraties ne veulent pas et ne peuvent pas mourir pour leurs idées de paix et d’harmonie dans une guerre civile. Elles sont pétrifiées devant les meurtres sacrificiels d’une jeunesse exaltée et manipulée qui a décidé, elle, de se tuer et de tuer, pour ses idées.

La guerre, est, pour certains, un incendie purificateur. Mais la guerre, c’est toujours le Diable qui déroule son tapis noir. C’est pour cette raison qu’il faut être ambassadeur de paix.

Bruno Colmant

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