L’AMF lance des travaux sur les impacts du nouveau mode de financement de la recherche introduit par MIF 2

12 juillet 2019

La mise en œuvre de MIFID2 a modifié l’économie du marché de la recherche et pose avec une nouvelle acuité la question de la couverture des petites et moyennes capitalisations par les analystes. Afin d’affiner le diagnostic, le Collège de l’AMF a confié pour mission à Jacqueline Eli-Namer, membre du Collège de l’AMF et Thierry Giami, président de la Société française des analystes financiers (SFAF), d’explorer, avec les acteurs de la place, les pistes concrètes qui pourraient améliorer la situation.

La couverture des sociétés cotées par des travaux de recherche indépendante est un élément nécessaire à la bonne formation des prix sur le marché et à la liquidité de ce dernier. Alors que les « grandes valeurs » de la cote sont largement couvertes, les capitalisations plus faibles sont traditionnellement moins suivies par les analystes.
La mise en œuvre de MIFID2, en imposant une facturation séparée du service de recherche, semble avoir à la fois accentué cette tendance et modifié l’économie du marché de la recherche. La baisse des prix de la recherche facturée, couplée à une rationalisation des budgets des investisseurs, a des conséquences sur le nombre d’analystes et la couverture des sociétés. En parallèle, la recherche subventionnée (« sponsorisée ») par les émetteurs se développe ce qui limite l’érosion de la production d’analyse mais soulève des problèmes spécifiques, notamment en matière de gestion des conflits d’intérêt.
Alors que l’entrée en bourse des valeurs moyennes et petites est un objectif de Place et que la France dispose d’une base fournie d’analystes financiers, il est souhaitable d’explorer les initiatives qui pourraient être prises pour assurer la couverture des valeurs moyennes et petites par une recherche de qualité.
Dans ce contexte, le Collège de l’AMF a demandé à Jacqueline Eli-Namer, membre du Collège de l’AMF et Thierry Giami, président de la Société française des analystes financiers (SFAF), d’affiner le diagnostic sur l’évolution de la recherche et d’explorer les pistes concrètes qui pourraient mobiliser la Place et conduire à améliorer la situation.
Le résultat de ces travaux devrait être disponible avant la fin de l’année 2019.
Source: AMF

Laissez une réponse

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués *