Bruno Colmant

Bruno Colmant

Professeur d'économie à l'université. Membre de l'Académie royale de Belgique. Stratège. Écrivain. Conférencier.

La démocratie belge est silencieusement tuée par une particratie consulaire

28 mars 2024
Banque de connaissances

Les prochaines élections fédérales belges sont cruciales : elles vont définir le projet socio-économique du pays pour une génération, dans un contexte de multiples basculements (guerres, environnement, IA). Face à ces enjeux, certains partis se sont reformés par une ouverture à la société civile de qualité, d’autres conservent leur socle idéologique, et un autre en a fait un produit de marketing, mais c’est un autre débat. Ce qui m’interpelle, c’est que, chaque jour un peu plus, le pays n’est plus gouverné selon sa constitution. Une particratie s’est mise en place afin de diluer le parlement, mais aussi le gouvernement, dont les membres ont, pour la plupart, perdu toute autonomie décisionnelle. Est-ce souhaitable ? Non. Et c’est même dangereux. Cela signifie qu’une technocratie s’est substituée à la démocratie. C’est d’ailleurs cette dernière qui a contribué à façonner un « cordon sanitaire », ce qui conduit à dire qu’un tiers des électeurs du pays exprimeront un vote non grata, alors que c’est au Parlement que le débat citoyen doit se dérouler, et pas ailleurs. Continuer la lecture…

Des négociations en vue d’approfondir leurs relations bilatérales

26 mars 2024

La présidente Ursula von der Leyen et la présidente de la Confédération suisse Viola Amherd ont ouvert le 18 mars dernier les négociations relatives à un vaste ensemble de mesures destiné à approfondir et à développer les relations entre l’UE et la Suisse. Cette étape fait suite à l’adoption des mandats de négociation de la Suisse et de l’UE, respectivement le 8 et le 12 mars 2024. Ces deux mandats autorisent la Commission et la Suisse à négocier l’ensemble de mesures décrit dans la convention d’entente approuvée par le Conseil fédéral suisse et la Commission européenne en novembre 2023. La convention d’entente confirme l’ambition des deux parties de conclure les négociations cette année.
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Valérie Michel-Amsellem devient présidente de la Commission des sanctions de l’AMF

22 mars 2024

Conseillère à la chambre commerciale, économique et financière de la Cour de cassation et membre de la Commission des sanctions de l’AMF depuis septembre 2021, Valérie Michel-Amsellem succède ainsi à Jean Gaeremynck, dont le mandat était arrivé à son terme. Jean-Claude Hassan présidera la deuxième section de la Commission. Après le renouvellement partiel de la Commission des sanctions à l’occasion de la fin du mandat de quatre de ses membres, Jean Gaeremynck, Didier Guérin, Lucien Millou et Sandrine Elbaz Rousso, et du renouvellement de deux d’entre eux, Anne Le Lorier et Ute Meyenberg, la Commission des sanctions nouvellement constituée a pu procéder lors de sa première réunion, le 28 février 2024, à l’élection de sa nouvelle présidente.
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La Banque de France obtient la note de 98/100 à l’index Égalité professionnelle femmes-hommes

20 mars 2024

Pour la 2ème année consécutive, la Banque de France est reconnue par l’index Égalité professionnelle Femmes/Hommes1 pour sa politique et ses actions menées en faveur de l’égalité professionnelle entre femmes et hommes. Avec un résultat de 98 points sur 100, l’institution réaffirme son engagement continu pour l’égalité dans les métiers de la Banque de France. La Banque de France est aujourd’hui à parité presque parfaite puisque 47% en 2023 des collaborateurs sont des femmes au sein de l’institution. 
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Une amende de plus de 1,8 milliard d’euros en raison des règles abusives liées à l’App Store

18 mars 2024
Banque de connaissances

La Commission européenne a infligé à Apple une amende de plus de 1,8 milliard d’euros pour abus de position dominante sur le marché de la distribution d’applications de diffusion de musique en continu auprès des utilisateurs d’iPhone et d’iPad (ci-après les «utilisateurs d’iOS») par l’intermédiaire de son App Store. La Commission a notamment constaté qu’Apple imposait aux développeurs d’applications des restrictions les empêchant d’informer les utilisateurs d’iOS que d’autres services d’abonnement musical moins chers étaient disponibles en dehors de l’application (les «dispositions interdisant l’orientation des utilisateurs», ci-après les «dispositions anti-steering»). Ces pratiques sont illégales au regard des règles de l’Union européenne en matière de pratiques anticoncurrentielles. Apple est actuellement le seul fournisseur d’un App Store dans lequel les développeurs peuvent distribuer leurs applications auprès des utilisateurs d’iOS dans l’Espace économique européen (ci-après l’«EEE»). Apple contrôle tous les aspects de l’expérience des utilisateurs d’iOS et fixe les conditions auxquelles les développeurs doivent souscrire pour être présents dans l’App Store et pouvoir toucher les utilisateurs d’iOS dans l’EEE.
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Stefan Duchateau

Stefan Duchateau

Professeur de gestion des risques/Conseiller auprès de HU Bruxelles et Argenta

Restez surtout bien concentrés

14 mars 2024

La concentration des profits boursiers au niveau d’une poignée d’entreprises s’est amorcée en réalité il y a déjà un siècle. Seules 4 % des sociétés cotées en bourse sont à l’origine de la totalité de la croissance de la capitalisation boursière au fil de toutes ces décennies, et cette tendance ne fait encore que s’accentuer. Si bien qu’aujourd’hui cela commence à prendre des proportions quelque peu indécentes. Depuis le début de l’année, le degré de concentration s’est même accru à un point tel qu’il n’est plus possible de dire de but en blanc si les marchés boursiers ont progressé ou non au cours de cette période. Plus de la moitié des gains du S&P500 depuis le début de l’année 2024, soit 7%, peut en effet être attribuée à deux entreprises, qui ont toutes deux un poids énorme dans cet indice boursier : NVIDA et Meta Platforms. Si l’on ajoute à ce duo Amazon, Microsoft et Broadcom, ces cinq valeurs (1 % du nombre total de sociétés de cet indice) expliquent à elles seules les trois quarts de l’ensemble des gains boursiers. Une resucée survitaminée du scénario de 2023. Les 99 % d’autres entreprises n’y ajoutent que des cacahouètes. Ou, pour le dire autrement : si vous n’avez pas ces cinq grandes entreprises dans votre portefeuille, le début de cette année boursière vous apparaîtra tout à fait différemment. Et le cru 2023 ne vous avait d’ailleurs guère souri non plus. Continuer la lecture…

Radiation sur base de la loi « AML » de l’inscription de 3 intermédiaires d’assurance

12 mars 2024
Banque de connaissances

Par décision du comité de direction de l’Autorité des services et marchés financiers (FSMA) du 27 février 2024, il est procédé à la radiation de l’inscription au registre des intermédiaires d’assurance et des intermédiaires d’assurance à titre accessoire de 3 intermédiaires d’assurance. La radiation implique la suppression de l’inscription au registre des intermédiaires d’assurance et l’interdiction totale d’exercer l’activité réglementée de distribution d’assurance et de porter le titre.

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Signature de l’accord de travail entre Frontex et le Royaume-Uni

08 mars 2024

La Commission salue la signature de l’accord de travail entre Frontex et le Royaume-Uni, qui a lieu à Londres. L’accord de travail sera signé par le directeur exécutif de Frontex, Hans Leijtens, et par son homologue, le directeur général de la Border Force, Phil Douglas, en présence de la commissaire européenne aux affaires intérieures, Ylva Johansson, et du Home Secretary, James Cleverly. La conclusion de cet accord de travail suit l’annonce faite par la présidente von der Leyen et le Premier ministre Sunak, le 16 mai 2023 à Reykjavik, en marge du sommet du Conseil de l’Europe. Frontex est l’Agence de garde-frontières et de garde-côtes de l’UE chargée d’aider les États membres à gérer et à sécuriser les frontières extérieures de l’Union. Cette aide est en outre renforcée par une coopération avec d’autres agences et des pays partenaires. Continuer la lecture…

États financiers de la BCE pour 2023

06 mars 2024

La BCE fait état d’une perte de 1,3 milliard d’euros (contre un bénéfice nul en 2022) après reprise d’une provision pour risques financiers de 6,6 milliards d’euros. Cette perte sera reportée au bilan de la BCE pour compensation par les bénéfices futurs. Les états financiers vérifiés de la Banque centrale européenne (BCE) pour 2023 font apparaître une perte de 1 266 millions d’euros (contre un bénéfice nul en 2022), qui sera reportée au bilan de la BCE pour compensation par les bénéfices futurs. Cette perte tient compte de la reprise totale de la provision pour risques financiers, d’un montant de 6 620 millions d’euros, qui a partiellement couvert les pertes subies au cours de l’exercice. Aucun bénéfice ne sera distribué aux banques centrales nationales (BCN) de la zone euro au titre de 2023. Continuer la lecture…

L’accord politique intervenu sur un nouveau cadre de gouvernance économique adapté aux défis à venir

04 mars 2024

La Commission se félicite de l’accord intervenu entre le Parlement européen et le Conseil sur la réforme la plus ambitieuse et la plus complète du cadre de gouvernance économique de l’UE jamais entreprise depuis la crise économique et financière. La Commission a présenté ses propositions de réforme en avril 2023. Les principaux objectifs de ce cadre sont de renforcer la soutenabilité de la dette des États membres et de promouvoir une croissance durable et inclusive dans tous les États membres au moyen de réformes et d’investissements prioritaires favorisant la croissance. Ce cadre permettra de rendre l’UE plus compétitive et plus apte à relever les défis à venir, en encourageant les progrès vers une économie verte, numérique, inclusive et résiliente. Les réformes visent à remédier aux lacunes du cadre actuel. Elles sont destinées à rendre le cadre plus simple, plus transparent et plus efficace, ainsi qu’à améliorer son application et à renforcer l’adhésion nationale. Elles tiennent compte de la nécessité de réduire de manière réaliste, progressive et durable les niveaux de dette publique, qui se sont accrus en raison notamment de la pandémie de COVID-19. Le nouveau cadre tire également les enseignements des politiques mises en place par l’UE en réponse à la crise financière et du fait que le manque d’investissements a constitué un frein à une reprise économique rapide. Continuer la lecture…