Olivier de Berranger
En 1980, Karl Otto Pöhl, alors Président de la Bundesbank, déclarait « l’inflation c’est comme la pâte de dentifrice : une fois qu’elle est sortie du tube, il est impossible de l’y faire rentrer ». 40 ans plus tard, dont 10 de vaines tentatives pour atteindre l’objectif d’une inflation de la zone euro de 2%, ces propos semblent surannés. Car malgré le déploiement d’une généreuse palette d’outils – baisse de taux directeurs jusqu’en territoire négatif, explosion du bilan de la BCE par le rachat d’obligations, opérations de refinancement des banques – l’emprise de la banque centrale sur l’inflation semble quasi nulle. Vieillissement de la population, faiblesse des gains de productivité, pressions concurrentielles trop rudes dues au maintien en vie d’entreprises zombies grâce aux taux bas… les facteurs structurels sont certainement trop puissants.
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