1 082 millions d’euros de bénéfice net pour la BCE en 2015

19 février 2016

Le Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) a approuvé les comptes annuels certifiés de la BCE pour l’exercice clos le 31 décembre 2015. Le bénéfice net de la BCE pour 2015 s’établit à 1 082 millions d’euros, contre 989 millions d’euros en 2014.
Cette hausse est notamment liée à l’augmentation des plus-values réalisées sur la vente de titres en 2015. De plus, en 2014, la BCE n’avait recouvré les dépenses engagées pour l’accomplissement de ses missions de surveillance prudentielle que pour novembre et décembre, alors que ces coûts ont été recouverts pour l’ensemble de l’année 2015.
Le Conseil des gouverneurs a décidé de verser un acompte sur dividendes, à hauteur de 812 millions d’euros, aux banques centrales nationales (BCN) de la zone euro le 29 janvier 2016. Lors de la réunion qui s’est tenue hier, le Conseil des gouverneurs a décidé de distribuer le bénéfice restant, soit 270 millions d’euros, aux BCN de la zone euro le 19 février 2016.
Les revenus de la BCE proviennent principalement des produits tirés du placement des réserves de change et de son portefeuille de fonds propres, du revenu monétaire sur sa part de 8 % du total des billets en euros en circulation et, ces dernières années, du produit net d’intérêt sur les titres achetés à des fins de politique monétaire.
Le montant net des produits d’intérêts s’est élevé à 1,475 milliard d’euros en 2015 (contre 1,536 milliard d’euros en 2014). Ce montant inclut les produits d’intérêts de 42 millions d’euros relatifs à la part de la BCE dans le total des billets en euros en circulation (après 126 millions d’euros en 2014) et les produits nets d’intérêts de 609 millions d’euros (contre 728 millions d’euros en 2014) tirés des titres achetés dans le cadre du Programme pour les marchés de titres (SMP), dont 224 millions d’euros (contre 298 millions en 2014) provenant des avoirs de la BCE en obligations souveraines grecques acquises dans le cadre du programme SMP. Sont également inclus les revenus nets d’intérêts à hauteur de 120 millions d’euros (contre 173 millions en 2014) provenant des titres achetés dans le cadre des deux premiers programmes d’achats d’obligations sécurisées ainsi que 161 millions d’euros générés par les titres achetés conformément au programme étendu d’achats d’actifs (APP) (contre 2 millions d’euros en 2014). La BCE a versé aux BCN une rémunération de 18 millions d’euros (contre 57 millions en 2014) sur leurs créances au titre des avoirs de réserve de change qu’elles lui ont transférés, alors que les produits d’intérêts sur les avoirs de réserve se sont inscrits à 283 millions d’euros (contre 217 millions d’euros en 2014).
Les plus-values réalisées sur les opérations financières se sont élevées à 214 millions d’euros (contre 57 millions d’euros en 2014).
Les moins-values latentes se sont établies à 64 millions d’euros en 2015 (contre 8 millions d’euros en 2014). La baisse globale de la valeur de marché des titres détenus dans le portefeuille en dollars s’est traduite par une hausse des moins-values latentes en 2015.
Les charges d’exploitation de la BCE recouvrent les charges de personnel et les autres charges d’exploitation. La prise en charge par la BCE de ses missions de surveillance prudentielle a entraîné une augmentation progressive des effectifs et donc des charges de personnel, qui ont atteint 441 millions d’euros en 2015 (contre 301 millions d’euros en 2014).
Les autres charges d’exploitation, comprenant les dotations aux amortissements, les loyers au titre de la location des bureaux, les honoraires versés et les achats de biens et services, se sont élevées à 423 millions d’euros en 2015 (contre 376 millions d’euros en 2014). La hausse de ces dépenses traduit principalement le début de l’amortissement des nouveaux bâtiments de la BCE.
Les dépenses engagées par la BCE pour l’accomplissement de ses missions de surveillance prudentielle ont été recouvrées grâce aux redevances facturées aux entités soumises à la surveillance pour l’ensemble de l’année 2015, alors qu’elles ne l’avaient été que pour les deux derniers mois de 2014. Cela s’est traduit par une hausse des produits/charges (nets) de commissions. Les redevances de surveillance prudentielle se sont élevées à 277 millions d’euros en 2015 (contre 30 millions d’euros en novembre-décembre 2014).
La taille du bilan de la BCE s’est accrue de 72 milliards d’euros, à 257 milliards d’euros en 2015 (contre 185 milliards d’euros en 2014). Cette progression s’explique principalement par les titres achetés en vertu de l’APP, l’appréciation des réserves de change détenues par la BCE et l’augmentation des billets en circulation.
Le bilan consolidé de l’Eurosystème1 s’est élevé à 2 781 milliards d’euros à fin 2015, contre 2 208 milliards fin 2014. Cette augmentation résulte essentiellement de la poursuite des achats de titres dans le cadre de l’APP.
Les avoirs de l’Eurosystème en titres détenus à des fins de politique monétaire ont crû de 586 milliards d’euros, à 803 milliards (contre 217 milliards d’euros en 2014). Les titres détenus dans le cadre du programme SMP ont diminué de 21 milliards d’euros à la suite des remboursements. Ce recul a été plus que compensé par les titres acquis dans le cadre de l’APP. Au 31 décembre 2015, les avoirs au titre de l’APP s’élevaient à 650 milliards d’euros (contre 31 milliards d’euros en 2014).
Source : BCE

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