Bruno Colmant

Bruno Colmant

Professeur d'économie à l'université. Membre de l'Académie royale de Belgique. Stratège. Écrivain. Conférencier.

Banques : Des ondes gravitationnelles négatives

14 février 2016

Le monde financier explore désormais sa face cachée, comme cette partie invisible de la lune. Ce mode, c’est celui de la négativité des taux d’intérêt, d’un monde inversé où le temps se renverse. C’est un univers financier que seuls les physiciens, adeptes de la relativité, peuvent comprendre. C’est aussi un monde au sein duquel nous comprenons que la finance repose sur des symboles, et que la crédibilité de ces derniers peut se modifier.

Aujourd’hui, tout repose sur les banques centrales: elles acquièrent le symbole régalien (à savoir des obligations d’Etat) pour émettre le symbole monétaire (la monnaie) dont elles sont garantes de la pérennité. Les Etats sont utilisés pour fabriquer la monnaie, la monnaie sert à financer les Etats. Entre ces deux protagonistes, les banques commerciales servent d’agents auxiliaires. Ce sont elles qui souffrent actuellement puisque le prix de la monnaie, c’est-à-dire le taux d’intérêt, rendu négatif par les banques centrales au bénéfice des Etats endettés, altère leur rentabilité.

Bruno Colmant

Laissez une réponse

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués *