Draghi mis à l'épreuve: un investisseur sur deux s'attend à un "Grexit"

03 mai 2015

En avril, le sentix Euro Break-up Index a grimpé à 49,0 % venant de 36,8 %. Ainsi, les promesses de politiciens européens de poursuivre le scénario de la Grèce conservant l’euro ne sont pas tenues par près de la moitié de tous les investisseurs. En 2012, Mario Draghi avait calmé les investisseurs par son engagement ultime vis-à-vis de l’euro. Mais est-il encore valable pour la Grèce aujourd’hui?

Le Euro Break-up Index (EBI) a actuellement atteint environ le même niveau que pendant les grandes heures de la crise de l’euro en 2012. Et à nouveau , c’est la Grèce qui provoque la hausse de l’indice. L’EBI grec grimpe de 35,5 % à 48,3 %. En dehors de cela, seul Chypre tient le coup parmi les indices de pays. Son EBI augmente légèrement juste en dessous de 11 %.
L’EBI national pour les autres pays périphériques – Italie, Espagne, Portugal et Irlande – s’affiche en dessous de 2 %, révélant par conséquent des risques négligeables de sortie de l’euro. Dès lors, l’indice de risque de contagion sentix tombe plus bas: il se situe à présent à 26,1 %, un nouveau niveau minimum historique. La Grèce est donc perçue actuellement par les investisseurs comme un cas très isolé.
L’EBI grec montre que près de la moitié de tous les investisseurs ne font pas confiance à la promesse des politiciens indiquant qu’il y avait seulement un «plan A» pour la Grèce. La situation est assez similaire à celle de juin 2012, lorsque l’EBI a été lancé pour la première fois. Puis, Mario Draghi a été forcé de s’exprimer sur l’irréversibilité de l’euro. Maintenant, ses mesures sont mises à l’épreuve. Éviter un « Grexit » serait très probablement, une fois de plus, l’appel formulé par Draghi.
Le sentix Euro Break-up Index est publié sur une base mensuelle et a été lancé en juin 2012. Son sondage est en cours d’exécution pendant deux jours autour du quatrième vendredi de chaque mois. Les résultats sont publiés régulièrement le mardi matin suivant. Les participants à l’enquête peuvent choisir jusqu’à trois Etats membres de la zone euro dont ils pensent qu’ils vont quitter l’union monétaire dans les douze prochains mois.
Le chiffre de 49,0 % du mois d’avril signifie que pour le moment ce pourcentage de tous les investisseurs interrogés s’attend à ce que l’euro connaisse un éclatement au cours des douze prochains mois. L’EBI a atteint son maximum à 73 % en juillet 2012, et son minimum à 7,6 % en juillet 2014. Le sondage a été effectué du 23 avril au 25 avril 2015. 1.023 particuliers et investisseurs institutionnels y ont participé.
Plus de détails sur le sentix Euro Break-up Index sur: http://ebr.sentix.de.



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