E-business belge : un malade en convalescence

15 septembre 2017

Avec sa force de calcul inédite, le Baromètre Internet d’Email-Brokers examine l’évolution de la présence et de l’activité des entreprises belges sur Internet. Premier constat : nous rejoignons enfin le peloton de tête européen.
Après trois ans d’absence, les résultats du nouveau baromètre d’Email-Brokers, le spécialiste ouest-européen du database management et du marketing interactif, sont encourageants : la Belgique compte désormais presque 900.000 URL actifs dont la grande majorité (679.459) a opté pour l’extension « .be ». Ces URL, dont le nombre a augmenté de 30% en 5 ans, sont principalement destinés à des sites professionnels (533.166).
Si, par contre, le nombre de blogs-forums sur ces sites a chuté en flèche ces 5 dernières années (9% des sites proposaient en 2012 une telle section d’échange et d’information contre seulement 4,70% aujourd’hui alors que 40.000 blogs et forums ont purement et simplement disparu depuis 2014), il semble que les entreprises belges aient déplacé leur communication vers les réseaux sociaux puisque 31,83% d’entre elles y sont désormais actives. Pour rappel, elles n’étaient que 2,4% en 2012 et 18,16% en 2104…de petit dernier, nous voilà donc en tête des leaders européens !
Une des autres améliorations de ces 5 dernières années est sans aucun doute la prise de conscience du fait qu’une présence en ligne doit être entretenue. Si 86% des sites belges étaient ainsi mis à jour moins d’une fois par an en 2012, ce pourcentage est désormais retombé à 58%. De là à crier victoire, il y un pas qu’Email-Brokers refuse de franchir.
La transformation digitale de l’économie belge sera encore très longue
« Si j’accompagne cette dernière statistique, plus positive mais toujours affligeante, de celle de 79% de nos sites qui sont encore purement et simplement statiques et que j’enrichis le tout par le constat que 76% des entreprises présentes en ligne n’y respectent pas la législation la plus élémentaire, je m’aperçois que le chemin vers la transformation digitale de l’économie belge sera encore très long. » déplore William Vande Wiele, fondateur et CEO d’Email-Brokers.
La sortie de crise se fait, elle aussi, remarquer en ligne où un regain d’activité est évident. De 27.541 URL d’e-commerces belges en 2012, on a désormais passé la barre des 50.000 dont plus de 31.000 URL de sites originaires de Flandre, un peu plus de 14.000 en Wallonie et environ 4.700 bruxellois…cela dit, cette accélération est plus prégnante au sud du pays qui était terriblement en retard et où chaque province francophone voit le nombre de ses plateformes en ligne clairement doubler et même parfois tripler. Une statistique cocasse si l’on analyse l’ensemble des sites professionnels du pays : plus de 162.000 sites francophones sont unilingues contre plus de 8.000 sites néerlandophones.
Il est également remarquable que le secteur primaire, qui ne représentait encore que 3% des activités de vente en ligne en 2014, a fait un bond à 6%, ce qui peut être expliqué par le développement d’offres alternatives de produits agroalimentaires et le succès grandissant des ‘circuits courts’ qui se promeuvent aussi sur Internet.
« Outre un canal de vente supplémentaire, le web constitue en effet une vitrine appréciable pour nos entreprises qui peuvent ainsi mieux se faire connaître même au plan ultra local, entre autres grâce à la géolocalisation qui transforme le comportement des consommateurs. » explique William Vande Wiele. « Tout le monde ne l’a visiblement pas compris puisque 76% des entreprises tombées en faillite en 2016 n’étaient pas présentes en ligne. »
Le beaucoup plus grand nombre de sites d’e-commerce belges est une excellente nouvelle pour notre économie en général et l’emploi en particulier. Selon la Commission européenne, 2,6 nouveaux jobs sont ainsi créés dans les métiers numériques pour chaque poste détruit dans l’économie traditionnelle. Cela dit, la croissance nationale de la consommation en ligne est bien supérieure à celle de l’offre des entrepreneurs belges et ce sont ainsi près de 70% des achats qui se font malheureusement en dehors de nos frontières.
C’est d’autant plus regrettable que nombre d’entrepreneurs étrangers ont, eux, parfaitement cerné l’intérêt de s’octroyer une extension ‘.be’ et ainsi de profiter de l’image et de la réputation de notre beau pays sans pour autant participer à l’effort collectif de solidarité…Ce dernier chiffre est d’ailleurs effarant : pour un peu plus de 102.000 URL d’e-commerces ‘.be’, Email-Brokers a recensé plus de 52.000 URL d’origine étrangère !
« Après avoir tiré le signal d’alarme pendant des années, notre Baromètre 2017 présage un début de dynamique positive et, pour la première fois, nous nous surprenons à espérer. » conclut William Vande Wiele. « L’information, la formation, l’observance de la légalité, la promotion de l’esprit d’entreprise et l’ouverture à l’international doivent désormais constituer les 5 doigts d’une main qui saisira les opportunités de la transformation digitale avec le soutien des pouvoirs publics. »
Source : Email-Brokers 

Laissez une réponse

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués *