Face au coronavirus les banques centrales sortent le bazooka

30 mars 2020
Banque de connaissances

Rolando José Grandi Bustamente

Une semaine de volatilité extrême, avec un démarrage fracassant, qui a signé la pire journée de la Bourse depuis 1987. Cette violence est survenue après l’intervention de la FED qui avait annoncé une nouvelle baisse de ses taux directeurs, de 100 points de base, accompagnée d’une dynamique d’expansion de son bilan (QE), ainsi que des mesures visant à faciliter la disponibilité et l’accessibilité au dollar dans un marché de devises et de change où la liquidité s’est tendue au cours de la semaine.

Pour preuve, l’appréciation du dollar qui rectifie son recul face à l’euro, d’environ 3%.
Comment expliquer la tournure positive du marché depuis jeudi ? Il n’y a pas eu deux journées de hausse consécutives depuis la deuxième semaine de février. Et la Chine n’aurait pas enregistré de nouveaux cas de coronavirus (hormis ceux importés). Ceci est de bon augure pour le reste du monde, puisque grâce aux mesures de confinement, le virus peut être correctement enrayé. L’activité économique chinoise reprend, ce qui pourrait procurer un bol d’oxygène aux entreprises. GDS Holdings a par exemple indiqué constater une demande soutenue. Le leader de la construction, de la gestion et de l’hébergement de data centers en Chine estime aussi l’impact du coronavirus à moins de 5% sur son objectif de chiffre d’affaires 2020.

De leur côté, les gouvernements et les banques centrales accélèrent leurs plans de soutien à l’économie,  la BCE devrait mettre plus de 750 milliards d’euros sur la table, apportant ainsi un soutien au marché.

Enfin, les entreprises de digitalisation, de cloud et d’Intelligence Artificielle anticipent une plus forte demande dans un monde post-COVID 19, compte tenu de l’importance stratégique de ces outils de transformation digitale. Télétravail, outils collaboratifs, automatisation, cybersécurité bénéficient d’une demande importante, et devraient connaître encore, je pense, davantage d’intérêt de la part des entreprises. Notre fonds étant particulièrement  exposé sur ces marchés, nous anticipons une plus forte croissance de l’activité des entreprises en portefeuille.

« Ce qui arrive en fin de compte, ce n’est pas l’inévitable mais l’imprévisible. »- John Maynard Keynes.

Rolando José Grandi Bustamante, CFA
International & Thematic Equity Fund Manager – La Financière de l’Echiquier

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