Bruno Colmant
Bruno Colmant, enseigne à l'université et est un financier, fiscaliste, auteur et économiste belge. Membre de l'Académie royale de Belgique, il conseille aussi des gouvernements et chefs d'entreprises dans le domaine de l'économie. Il fut également juge consulaire du Tribunal de commerce de Bruxelles. Actuellement, il est président du conseil d’administration de Brederode SA.
Bruno Colmant
Professeur d'économie à l'université. Membre de l'Académie royale de Belgique. Stratège. Écrivain. Conférencier.
07 juillet 2015
En 1998, William Hague, un conservateur anglais qui fuit Secrétaire d’Etat sous le précédent gouvernement Cameron qualifia l’euro de « bâtiment en feu sans sorties de secours », tel que rappelé cette semaine par The Economist. Il qualifia même la monnaie unique de « monument historique de la folie collective ». Il n’avait sans doute pas tort, puisqu’il s' »agit de regrouper des économies dissemblables et asymétriques sous un monnaie commune sans possibilité de sortie ordonnée, ainsi que la Grèce l’illustre. Continuer la lecture…
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Professeur d'économie à l'université. Membre de l'Académie royale de Belgique. Stratège. Écrivain. Conférencier.
24 juin 2015
Ceux qui, naïvement, croient que les effets de manche diplomatiques et autres figures de style règlent la question grecque se trompent lourdement. Rien n’est réglé, rien ne sera réglé.
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Professeur d'économie à l'université. Membre de l'Académie royale de Belgique. Stratège. Écrivain. Conférencier.
16 juin 2015
Un sabordage monétaire grec serait un évènement improbable, s’assimilant à un engloutissement monétaire inconnu, comme l’Atlantide. Un « Grexit » entraînerait un défaut étatique immédiat, puisqu’il est illusoire que la Grèce honore sa dette publique en euros. L’abandon de l’euro entraînerait une ruée instantanée sur les dépôts bancaires. Immédiatement, les autorités publiques fermeraient les banques avant d’imposer un contrôle des capitaux destiné à préparer le basculement vers une nouvelle monnaie, une nouvelle drachme, certainement non convertible.
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Professeur d'économie à l'université. Membre de l'Académie royale de Belgique. Stratège. Écrivain. Conférencier.
05 juin 2015
Oublions un instant les dettes publiques, les programmes d’assouplissement quantitatifs, les taux d’intérêt volatils et autres singularités qui seront autant de sujets d’études dans le domaine académique. Mettons de côté le péché originel d’une monnaie unique, les erreurs de jugement politique et les autres égarements de nature budgétaire. Ecartons aussi les bavardages sur la crise grecque.
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Professeur d'économie à l'université. Membre de l'Académie royale de Belgique. Stratège. Écrivain. Conférencier.
01 mai 2015
Il y a deux manières extrêmes de se pencher sur la crise. Une première attitude, précipitée et fébrile, conduit à prêcher la fin du capitalisme et à invoquer le retour aux étatismes d’antan. A un azimut opposé, une autre posture, qualifiée de schumpetérienne, relativise cette crise comme un cycle conjoncturel. Pourtant, entre l’hyper-émotivité et la contemplation, il a la voie de la lucidité. De même qu’entre la prédication désespérée et la contemption de la décadence, il faut choisir l’action.
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Bruno Colmant
Professeur d'économie à l'université. Membre de l'Académie royale de Belgique. Stratège. Écrivain. Conférencier.
26 avril 2015
Récemment, le CEO de JP Morgan, Jamie Dimon, a prédit qu’une terrible crise financière se préparait. Ce serait alors, après le choc des supprimes de 2008 et la crise souveraine européenne de 2011, l’aboutissement final d’un dérèglement généralisé du système, conduisant à pulvériser le dernier élément de la mécanique financière, à savoir la monnaie elle-même. Quelle est la logique du propos de Jamie Dimon ?
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Professeur d'économie à l'université. Membre de l'Académie royale de Belgique. Stratège. Écrivain. Conférencier.
16 avril 2015
Je n’aime pas la violence. La femme qui s’est jetée sur Mario Draghi, le Président de la BCE, ne l’était pas. Elle est prestement montée sur la table de la conférence de presse pour jeter des confettis, présumant peut-être de ce que vaudrait bientôt monnaie, à savoir pas grand-chose. Continuer la lecture…
Bruno Colmant
Professeur d'économie à l'université. Membre de l'Académie royale de Belgique. Stratège. Écrivain. Conférencier.
20 mars 2015
Depuis trois ans, les banques centrales jouent un rôle pivot dans le financement de l’économie, ayant –à juste titre – inondé le marché de liquidités. La BCE s’est certes engagée tardivement dans ce mouvement mais a finalement décidé de faire tourner la planche à billets dans un contexte de taux d’intérêt historiquement bas. La configuration du circuit monétaire est donc fondamentalement différente de ce qu’elle était au début de la crise : la monnaie publique (créée par les banques centrales) compense le manque de vélocité du flux de monnaie privée (créé par le multiplicateur du crédit, c’est-à-dire la circulation de la monnaie entre les banques privées). Continuer la lecture…
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Professeur d'économie à l'université. Membre de l'Académie royale de Belgique. Stratège. Écrivain. Conférencier.
07 mars 2015
Revisiter l’histoire de la fiscalité du pays est un exercice facile et complexe à la fois. Facile car le droit fiscal est suffisamment documenté pour en décoder l’architecture juridique. Pourtant, la démarche est complexe, car la fiscalité s’inscrit d’abord dans l’économie et dans la politique. Ses repères sont donc contingents aux contraintes conjoncturelles et aux orientations que nos gouvernants ont voulu imprimer.
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Bruno Colmant
Professeur d'économie à l'université. Membre de l'Académie royale de Belgique. Stratège. Écrivain. Conférencier.
24 février 2015
Au-delà des rides de l’actualité, la véritable question posée par le nouveau gouvernement grec est celui de l’opposition entre une expression démocratique domestique et la souveraineté monétaire supranationale. Si la démocratie s’arrête aux frontières, la monnaie unique fut conçue comme l’outil d’une zone de libre-échange d’envergure continentale.
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