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Prêts garantis par l’État et prise de risque bancaire

15 avril 2024
Banque de connaissances

par Théo Nicolas, Stefano Ungaro et Eric Vansteenberghe

Contrairement aux craintes qui ont émergé lors de leur lancement, les prêts garantis par l’État (PGE) n’ont pas incité les banques à accroître leur prise de risque. En réduisant mécaniquement la pondération des risques, la garantie d’État partielle a permis de continuer à financer les entreprises tout en maintenant la sélectivité du crédit. Face à la pandémie de Covid-19 et aux effets négatifs du confinement sur l’activité économique, le gouvernement français a mis en place un dispositif de garanties, à hauteur de 300 milliards d’euros, pour soutenir le financement bancaire des entreprises et éviter le risque de resserrement du crédit. Les banques françaises avaient deux raisons économiques principales de participer à ce dispositif : D’une part, elles pouvaient utiliser les PGE pour soutenir leurs emprunteurs risqués, qui auraient pu faire défaut pendant la pandémie, afin d’éviter la dégradation de leurs actifs (« canal de la prise de risque »). D’autre part, les banques ont pu bénéficier d’une réduction de leurs exigences réglementaires en fonds propres, car les PGE étaient assortis de pondérations de risque de crédit nulles (« canal des actifs pondérés par le risque »). Cela leur a permis de soutenir la distribution du crédit sans augmenter leur risque, ce dernier était couvert par la garantie de l’État. Continuer la lecture…

La productivité face au changement climatique

09 avril 2024
Banque de connaissances

Bijnens, G. / Anyfantaki, S. / Colciago, A. / De Mulder, J. / Falck, E. / Labhard, V. / Lopez‑Garcia, P. / Lourenço, N. / Meriküll, J. / Parker, M. / Röhe, O. / Schroth, J. / Schulte, P. / Strobel, J.

Des réglementations climatiques plus strictes nuisent initialement à la productivité, en particulier à celle des entreprises fortement émettrices, mais, à long terme, elles stimulent l’innovation et la croissance de la productivité. Le succès de l’innovation dans le domaine des technologies vertes dépend de la nature des entreprises et des cadres réglementaires. S’ils sont moins perturbateurs, les outils fondés sur le marché peuvent ne pas encourager l’innovation, contrairement aux subventions à la R&D. Le passage à une économie neutre en carbone requiert une planification minutieuse pour éviter les coûts de productivité durables. Tant le changement climatique proprement dit que la politique menée afin de le limiter et d’en éviter les conséquences auront une incidence sur la productivité du travail. Les changements du climat et de la météo, y compris les variations à long terme des températures et du niveau des océans, ainsi que l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des événements extrêmes, sont généralement appelés « risques physiques ». Les conséquences de la transition de l’économie vers la neutralité carbone nette sont quant à elles qualifiées de « risques de transition ». Ces risques englobent tant la mise en œuvre d’une politique climatique, telle que les taxes carbone et la réglementation, que les autres changements induits par l’évolution des préférences et de la demande des consommateurs. Ces risques physiques et de transition auront des répercussions sur les trois dimensions de la fonction de production traditionnelle, à savoir le capital, le travail et la productivité totale des facteurs, cette dernière étant influencée par les technologies de production. Continuer la lecture…

Préparation à l’entrée en vigueur du règlement européen DORA

08 février 2024
Banque de connaissances

Le secteur financier est toujours plus dépendant du bon fonctionnement de l’infrastructure et des services informatiques. Eu égard à l’augmentation des risques en matière de sécurité informatique et au développement croissant de la cybercriminalité, le règlement européen « Digital Operational Resilience Act » (DORA) fixe des objectifs ambitieux en matière de résilience opérationnelle numérique. Ceux-ci visent à protéger les entités financières et leurs clients. Ces objectifs viennent compléter la règlementation déjà en vigueur. Une enquête de l’Autorité des services et marchés financiers laisse apparaître que de nombreuses entités financières n’ont pas encore entrepris toutes les démarches nécessaires pour se préparer à l’entrée en application du règlement DORA. Ces entités sont invitées à prendre connaissance des dispositions du règlement qui leur sont applicables, à entamer à temps les démarches et à déterminer les étapes pour s’y conformer progressivement. Continuer la lecture…

Nouvelles initiatives pour renforcer la sécurité économique

05 février 2024
Banque de connaissances

La Commission a adopté cinq initiatives en vue de renforcer la sécurité économique de l’Union européenne dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes et de profondes mutations technologiques. Ce train de mesures vise à renforcer la sécurité économique de l’Union tout en préservant l’ouverture des échanges commerciaux, des investissements et de la recherche au bénéfice de l’économie de l’UE, conformément à la stratégie européenne en matière de sécurité économique présentée en juin 2023. Les propositions présentées s’inscrivent dans le cadre d’un plan plus large pour la sécurité économique de l’UE, fondé sur trois piliers consistant à promouvoir la compétitivité de l’Union, à se prémunir contre les risques et à conclure des partenariats avec le plus large éventail de pays possible afin de préserver les intérêts communs en matière de sécurité économique. Continuer la lecture…

Les conséquences des chocs énergétiques sur la stabilité financière à l’aune de l’épisode de 2022

05 janvier 2024
Banque de connaissances

Claire Brousse, Nicolas Même, Martin Saillard, Arthur Stalla-Bourdillon

Les entreprises énergétiques (producteurs, fournisseurs) sont soumises à des contraintes physiques et financières dont les risques associés peuvent être en partie réduits par recours aux marchés dérivés. Les acteurs financiers, dont les banques, jouent un rôle prépondérant dans le financement de ces activités et sont ainsi directement ou indirectement exposés aux chocs énergétiques. Le présent article décrit les mécanismes à l’œuvre au travers de l’impact du choc de la guerre en Ukraine sur la stabilité financière, dont le maintien est au coeur des missions d’une banque centrale. L’analyse met également en exergue le rôle des chambres de compensation dans la transmission du choc.L’invasion de l’Ukraine par la Russie a provoqué une forte augmentation des prix du gaz et de l’électricité, ainsi que de leur volatilité. Continuer la lecture…

Évaluation des risques du système financier français

03 janvier 2024
Banque de connaissances

Le nouvel environnement de taux élevés constitue un changement de régime pour l’ensemble des agents, financiers comme non financiers. Après une phase d’ajustement rapide de la politique monétaire à partir de juillet 2022, les taux directeurs de la zone euro pourraient avoir atteint un plateau depuis septembre 2023. L’inflation, y compris sa composante sous-jacente, a en effet confirmé son reflux au second semestre 2023 même si elle reste encore trop élevée. Ces perspectives restent néanmoins conditionnées à l’absence de nouveau choc. Par ailleurs, les taux d’intérêt à long terme se montrent plus volatils dans ce nouvel environnement, comme l’a mis en évidence la hausse rapide observée à l’automne 2023 qui s’est plus que corrigée depuis. Jusqu’à présent, ces ajustements de taux se sont opérés de manière ordonnée pour les acteurs du système financier français, mais de nouveaux chocs macroéconomiques, géopolitiques ou encore des cyberattaques pourraient venir tester la résilience de certains acteurs. Les participants de marché semblent anticiper un atterrissage en douceur de l’économie, à savoir un retour de l’inflation vers sa cible sans récession. Une remise en cause de ces anticipations entraînerait d’importants mouvements sur les marchés, qui pourraient se traduire par des tensions de liquidité pour les intermédiaires financiers non bancaires les plus vulnérables. Une détérioration de l’environnement économique et des conditions de marché accentuerait les vulnérabilités financières des acteurs de l’économie réelle les plus endettés ; elle pourrait accroître le risque de crédit pour les intermédiaires financiers. Les banques et les assureurs français conservent néanmoins des bilans solides qui doivent leur permettre de faire face à ces risques tout en préservant le bon financement de l’économie. Continuer la lecture…

Dans une année de fortes incertitudes, le secteur financier français a confirmé une grande résilience

20 novembre 2023
Banque de connaissances

François Villeroy de Galhau

L’année 2023 a été une fois de plus marquée par un niveau exceptionnel d’incertitude : contexte géopolitique – de l’Ukraine à Israël, hélas –, source d’instabilité et de volatilité économique et financière ; turbulences bancaires aux États-Unis et en Suisse en début d’année ; et une inflation restée trop élevée. Les taux directeurs de l’Eurosystème ont augmenté de 450 points de base depuis juillet 2022, portant le taux de la facilité de dépôt à 4% en septembre, face à une inflation qui avait atteint un pic de 10,6% dans la zone euro en octobre 2022. À 2,9% le mois dernier, l’inflation a été considérablement réduite. Les prix de l’énergie y contribuent certes, mais l’inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation) poursuit aussi son reflux : à 4,2% en zone euro et encore moins en France (3,5%), elle a clairement passé son pic du printemps. C’est la preuve de l’efficacité de la politique monétaire, qui justifie pleinement l’arrêt de la séquence de hausse de taux décidé par le Conseil des gouverneurs du 26 octobre. Notre politique monétaire doit désormais être guidée par la confiance et la patience : confiance que nous avançons résolument sur le chemin d’une inflation ramenée vers 2% d’ici 2025 ; patience de ce fait sur la stabilisation des taux d’intérêt à leur niveau actuel, pour le temps encore proportionné à leur pleine transmission.

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Résultats des tests de résistance 2023

04 août 2023
Banque de connaissances

Dans le cadre des tests de résistance qui ont été menés auprès des 70 plus grands établissements financiers européens et dont les résultats sont publiés aujourd’hui par l’Autorité bancaire européenne (EBA), les banques belges KBC et Belfius affichent des performances légèrement supérieures à la moyenne européenne et démontrent une bonne résilience dans le contexte de tensions inflationnistes. Continuer la lecture…

La FSMA enjoint à Binance de cesser immédiatement toute offre de services liés aux monnaies virtuelles en Belgique

25 juin 2023
Banque de connaissances

La FSMA constate que Binance offre et fournit en Belgique des services d’échange entre monnaies virtuelles et monnaies légales et des services de portefeuilles de conservation depuis des pays non membres de l’Espace Economique Européen. La FSMA enjoint dès lors à Binance de cesser avec effet immédiat toute offre et prestation de tels services en Belgique. Continuer la lecture…

L’APD interdit le transfert des données fiscales des américains accidentels belges vers les Etats-Unis

02 juin 2023
Banque de connaissances

L’APD a déclaré aujourd’hui illicites, et décidé d’interdire, les transferts de données à caractère personnel des américains accidentels belges par le SPF Finances à l’administration fiscale américaine prévus dans l’accord intergouvernemental FATCA. Selon l’APD, les traitements de données effectués dans le cadre de cet accord ne respectent pas tous les principes du RGPD, en ce compris les règles de transferts de données en dehors de l’UE. Elle demande également au SPF Finances d’alerter le législateur compétent des manquements constatés par l’APD. 
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