Bruno Colmant

Bruno Colmant

Professeur d'économie à l'université. Membre de l'Académie royale de Belgique. Stratège. Écrivain. Conférencier.

BCE : la magie s’estompe

07 mars 2016

Les injections de liquidités ne semblent avoir aucun effet positif pour les économies européennes, à part celui de faciliter le refinancement des dettes publiques à des taux d’intérêt historiquement bas et d’affaiblir l’euro. En effet, l’inflation et la demande restent basses. Ce n’est pas étonnant : les injections monétaires ne sont qu’indirectement efficaces au travers de l’évitement de l’obligation qui incombe aux banques et aux entreprises d’assurances de financer les Etats. Continuer la lecture…

En 2015, le volume de malwares mobiles a triplé

04 mars 2016

Le volume de malwares ciblant les utilisateurs d’appareils mobiles a plus que triplé en 2015, comparé à 2014. Les menaces les plus dangereuses observées au cours de l’année dernière sont des ransomwares, c’est-à-dire des malwares capables d’obtenir le contrôle illimité d’un appareil infecté, ainsi que les voleurs de données, y compris les malwares financiers. Continuer la lecture…

Bruno Colmant

Bruno Colmant

Professeur d'économie à l'université. Membre de l'Académie royale de Belgique. Stratège. Écrivain. Conférencier.

Dette publique et monnaie : le futur se rappelle à notre souvenir

03 mars 2016

Les chiffres de l’inflation de la zone euro sont exécrables. La théorie classique ne s’applique plus : l’inflation baisse malgré des injections monétaires titanesques et des taux d’intérêt négatifs. Pourquoi ? C’est difficile à dire. D’autres facteurs affectent la demande : vieillissement de la population, peur du futur et accumulation d’épargnes de précaution, pertes d’emplois liées à la révolution digitale, inégalité des revenus, incapacité mentale à sortir des schémas de pensée classique… Que sais-je ? Continuer la lecture…

Taux négatifs : here, there and everywhere…

01 mars 2016

Bruno Colmant
Je vais m’essayer à un hasardeux exercice de futurologie financière. L’histoire commence en octobre 2013. A cette époque, le FMI publie une étude suggérant une confiscation de 10 % des dépôts bancaires de la zone euro afin d’alléger le financement des dettes publiques, en élévation inexorable. Cette orientation est bien sûr incompatible avec l’élémentaire inviolabilité de la propriété privée. Une autre approche est alors adoptée : la Banque Centrale Européenne (BCE) décide d’imprimer des billets, gagés sur ces mêmes dettes publiques, pour à peu près 15 % de leur montant entre février 2015 et mars 2017. Mais cet assouplissement monétaire, qui a essentiellement pour objectif de faciliter le financement des États et d’affaiblir l’euro ne suffit pas. En effet, l’économie est stagnante et ses circuits monétaires sont grippés. Elle est empêtrée dans un « piège de la liquidité » qui caractérise les périodes pendant lesquelles la consommation et l’investissement sont indifférents à l’offre de monnaie et à des taux d’intérêt minuscules.
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