C’est la guerre civile
Devant les attentats de Paris, et tous ceux qui vont immanquablement survenir au moment où la banalité des jours aura fait oublier les précédents, le premier sentiment est la résignation. Une immense tristesse. Des pleurs. Le découragement. L’abandon moral devant des actes incompréhensibles infligés à une société qui, comme toutes les communautés humaines, cherche un maigre secours dans un meilleur avenir. Ces attentats soustraient des vies. Ils réduisent toutes celles des survivants. Mais nos sociétés sont en guerre. Elles sont en guerre avec elles-mêmes. Car, ne nous faisons aucune illusion : croire qu’une guerre menée à l’étranger contre ses propres ressortissants partis se battre serait une guerre « étrangère » est une erreur de jugement.